Désormais, quand Nicolas Sarkozy présente ses vœux, personne ne s’en aperçoit.

 

Jeudi 20 janvier 2011
Communiqué

Bertrand Monthubert, secrétaire national à l’enseignement supérieur et à la recherche
Bruno Julliard, secrétaire national à l’éducation
Sylvie Robert, secrétaire nationale à la culture
 

Service de presse
du Parti socialiste
Désormais, quand Nicolas Sarkozy présente ses vœux, personne ne s’en aperçoit.

Nicolas Sarkozy souhaitait, en présentant ses vœux au monde de la connaissance et de la culture, se montrer « à la hauteur ». La tâche était ardue. On ne s’étonnera pas qu’il ait échoué. Platitudes, esquives et vagues promesses sont loin de pouvoir redonner confiance et espoir aux mondes de l’enseignement, de la recherche et de la culture qu’il a lui-même tant contribué à déstructurer et asphyxier.
Ainsi, le Président n’hésite pas à s’enorgueillir d’investir dans la culture, la recherche, l’éducation et  l’université, alors que d’autres pays affirme-t-il font « d’autres choix ». D’autres choix incontestablement : la part de la recherche et du développement dans le PIB a baissé, depuis 2002,  de 10%, alors que celle de l’Allemagne, des Etats-Unis, du Japon ont crû pendant la même période. Quant à la culture, le dégel annoncé ne masque pas la réalité d’un budget stagnant, qui permet à peine de financer les projets évoqués par Nicolas Sarkozy lui-même (rénovation du Grand Palais, Musée de la Méditerranée à Marseille…).
L’éducation nationale, déjà exsangue, perd 16000 postes, dont une grande partie dans le premier degré, au moment où les études internationales pointent du doigt les conséquences dramatiques de la faiblesse de l’investissement français dans l’école primaire. Comment Nicolas Sarkozy peut-il afficher avec tant d’aplomb son attachement à la formation et oser appeler de ses vœux « une formation pratique » après le désastre de la mastérisation et la  suppression de l’année de stage dont son gouvernement est responsable ? Comment peut-il parler de l’importance de la rémunération après la mascarade de la « revalorisation » qui a laissé les deux tiers des enseignants à l’écart d’une fort modeste augmentation de salaire ? Comment peut-il évoquer « l’autonomie des enseignants » pour justifier et défendre le recrutement direct des équipes pédagogiques par les chefs d’établissement ?  
Le Parti socialiste demande au président de prendre  la mesure de l’exaspération qui monte tant dans le secteurs de la culture que dans ceux de la connaissance – clairement signifiée par le refus de nombre d’organisations et de  syndicats de participer à cet exercice d’autosatisfaction – et rappelle son soutien à la mobilisation du 22 janvier pour défendre l’éducation nationale.

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