Le naufrage moral du sarkozysme

Deux secrétaires d’État, Alain Joyandet et Christian Blanc, viennent de démissionner. Ils faisaient tous deux l’objet de scandales en raison de passe-droits et d’abus financiers. Des évictions qui ne changent rien, sur le fond, à la déliquescence d’un régime miné par les affaires.

La démission surprise d’Alain Joyandet et de Christian Blanc redorera-t-elle l’image du gouvernement ? Que l’Élysée et Matignon l’espèrent, nul n’en doute. Sitôt la nouvelle de leur départ connue, le Figaro, qui reste le meilleur vecteur des intentions du pouvoir, expliquait que Nicolas Sarkozy et François Fillon escomptaient que cette double démission calme le jeu et fasse baisser la pression sur Éric Woerth. Un pari assez osé. Certes, personne ne semblait lundi regretter le départ de ces deux secrétaires d’État coupables d’avoir puisé sans délicatesse dans leurs budgets pour s’offrir, l’un le confort d’un voyage en jet privé, l’autre le plaisir de fumer de bons cigares sans compter, quand le premier aurait aussi joué de sa fonction pour obtenir un permis de construire abusif. Cette absence de soutien n’est pas pour surprendre tant les libéralités que ces deux-là s’étaient accordées avaient choqué l’opinion. Mais ils n’étaient pas non plus les seuls membres du

Cette entrée a été postée dans Démocratie. Mettre en favoris le permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


*