Crash des Bleus: Alors, la faute à qui? Aux autres, pardi!

On voulait savoir on ne saura rien. Les Bleus sont rentrés (en fait, ils sont déjà repartis). Et, une nouvelle fois, ils n’ont pas tenu leurs promesses. Ils devaient parler. Ils ont ont parlé mais pour ne rien dire ou presque. Pour les révélations et la vidange des sacs, vous repasserez. Vide et incohérence.
Entre ceux qui étaient là dans le vestiaire du match France-Mexique (0-2) et qui n’ont rien entendu parce que Nicolas Anelka «marmonnait» mais qui sont quand même certains qu’il n’a pas prononcé les mots orduriers publiés en Une du quotidien L’Equipe et ceux qui parlent encore au nom d’un groupe qui n’existe plus, on ne sait pas ou donner de la tête…
Nous avons affaire à des garçons qui aimeraient parler mais qui n’osent pas. A moins qu’ils n’aient rien à dire parce qu’il n’y a rien à dire. A part demander pardon pour le triste spectacle offert en Afrique du Sud.
Les Bleus payent certainement leur mutisme face à la presse. Des années que ça dure et voilà le résultat: faute d’informations, on imagine, on devine, on suppute. Mais au fil des jours et des recoupements, il apparaît que certaines situation ont été inventées. La bagarre entre Franck Ribéry et Yoann Gourcuff? Pas eu lieu. La «prise d’otage» du bus aux portes du terrain d’entraînement dit du «Champs des rêves» par une partie de l’équipe? La mythe. L’autogestion des joueurs pendant leur séjour? Une blague quand on connait Raymond Domenech. Une blague confirmé par Thierry Henry lors de sa confession à Canal +. Le sélectionneur dirigeait, la preuve: j’étais remplaçant, a-t-il expliqué en substance.
Notons qu’après avoir incriminé le système de jeu préconisé par Raymond Domenech (4-3-3) alors que c’est justement celui qu’ils observent dans leurs clubs, ils se sont abstenus d’affirmer que le discours du coach ne passait plus. Comme c’est curieux. Nous aurions aimé entendre ça de la bouche des joueurs et pas seulement le lire sous la plume des observateurs. Une telle réflexion aurait confirmé ce qu’on nous martèle depuis 2008 et l’échec du Championnat d’Europe des nations: ce sélectionneur-là n’est pas fait pour cette équipe-là.
Ils auraient également nous régaler de la farandole des excuses du footballeur en mal de résultats: je ne joue pas a ma place; le système ne me convient pas; ça ne joue jamais de mon coté, l’équipe est déséquilibrée; on ne me fait pas confiance, etc.
Le football est le seul sport au monde où on peut être mauvais et expliquer que c’est la faute des autres: des coéquipiers, du sélectionneurs, du ballon, des supporteurs. Imaginez le tennisman Roger Federer ou le sprinteur Husein Bolt faire de même… Ils se couvriraient de ridicule.
Le footballeur a besoin d’excuses: Franck Ribéry était blessé, Yoann Gourcuff en détresse psychologique. Le footballeur a besoin d’excuses mais il n’éprouve pas le besoin de faire des excuses. On attend toujours celles – publiques – de Nicolas Anelka.
Et au lieu d’explications fumeuses sur le «mouvement social» engagé en soutien à Nicolas Anelka, nous attendons la vérité, simplement la vérité, comme une évidence, hélas: toutes nos excuses, messieurs, dames, mais nous avons été mauvais. C’est si difficile?

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